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Bureaux : bilan 2024

Le marché des bureaux en 2024 : entre résilience et disparités

En 2024, le marché des bureaux montre une reprise en fin d’année malgré un recul global. Entre résilience, disparités territoriales, offre abondante et loyers contrastés, le secteur poursuit sa mutation.

Une reprise en fin d’année malgré un recul global

En 2024, les investissements en immobilier d’entreprise en France ont atteint 12,1 milliards d’euros, marquant une légère baisse de 2 % par rapport à 2023. Toutefois, le dernier trimestre a montré une nette reprise, avec 4,1 milliards d’euros investis, soit une hausse de 27 % par rapport à la même période en 2023.

En Île-de-France, la situation a été plus contrastée : le volume annuel des investissements s’élève à 5,4 milliards d’euros, en recul de 23 % sur un an. Néanmoins, le quatrième trimestre y a également connu un rebond impressionnant, avec une progression de 59 %, atteignant 2 milliards d’euros. Cette reprise s’est accompagnée d’un ajustement des prix : les bureaux franciliens se sont négociés en moyenne à 5 950 €/m² droits inclus au quatrième trimestre, soit une baisse de 9 % en un an.

Une demande placée en retrait, centrée sur l’efficience

La demande placée, après un net ralentissement en 2023, restera en 2024 en deçà de la moyenne de long terme, aussi bien en Île-de-France qu’en régions. Dans un contexte économique incertain, les utilisateurs privilégient les actifs neufs ou restructurés, misant sur la performance énergétique, l’optimisation des espaces et la réduction des coûts. Cette tendance confirme l’importance croissante de la qualité dans les stratégies d’implantation.

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Une offre abondante, des loyers contrastés selon les zones

En 2024, l’offre de bureaux devrait demeurer élevée, notamment en Île-de-France, où la libération de surfaces obsolètes alimente le marché de seconde main, en particulier dans les zones tertiaires périphériques en perte d’attractivité. À l’inverse, les régions font face à un déficit d’offre de qualité.

Côté loyers, malgré la baisse de l’inflation, les valeurs locatives prime devraient continuer à progresser dans les secteurs les plus établis, pour des actifs de grande qualité. En revanche, les perspectives sont plus limitées, voire nulles, pour les biens de seconde main ou rénovés situés en périphérie, sur des marchés déjà bien pourvus.

En bref

Le marché des bureaux en 2024 affiche une certaine résilience malgré des contrastes marqués entre les territoires et les segments. Si l’année a globalement enregistré un léger recul des investissements, le dynamisme retrouvé en fin d’année, notamment en Île-de-France, témoigne d’un regain de confiance. La demande reste mesurée, orientée vers des actifs récents et performants, tandis que l’offre continue de croître, en particulier pour les biens de seconde main. Enfin, les loyers évoluent à deux vitesses : à la hausse pour les emplacements prime et les actifs de qualité, plus stables ailleurs. Un marché qui se réinvente, entre prudence des acteurs et recherche de valeur.